EELV au côté des scientifiques qui lancent l’alerte 
Partager

Dans le cadre d’une campagne d’actions non-violentes menée partout en Europe par Scientist Rebellion, 16 scientifiques (dont 4 français) ont été placés la semaine dernière en détention provisoire  en Allemagne. Leur crime ? Avoir dénoncé l’inaction et l’indigence des politiques publiques menées face aux crises écologiques, climatiques et sociales.

Si la science sert souvent d’alibi, elle ne guide que trop rarement les politiques publiques. Pire, le rôle essentiel de lanceuses et lanceurs d’alerte des scientifiques est de plus en plus menacé, que ce soit dans l’espace médiatique ou par un contrôle accru des communautés scientifiques. En France, cette défiance vis-à-vis de la parole scientifique va de pair avec l’accélération de la destruction de l’enseignement supérieur et de la recherche publique. Les logiques libérales qui attaquent nos services publics sont tout à la fois cyniques, inefficaces et délétères.

C’est pourquoi nous rappelons que les savoirs scientifiques sont un bien commun au service de l’intérêt général, une ressource essentielle pour permettre une transition écologique, sociale et démocratique. 

Il est alors inacceptable que les pouvoirs publics choisissent de dénigrer, de réduire au silence voire sanctionner des scientifiques qui lancent l’alerte. Certaines vérités dérangent, mais c’est une faute morale et une erreur politique de ne pas les écouter. C’est pourquoi :

  • EELV rappelle que l’action publique ne peut ignorer les consensus scientifiques ;
  • EELV demande au gouvernement français de s’engager à respecter et écouter la parole des scientifiques, de les protéger y compris par voies diplomatiques ; 
  • EELV rappelle l’importance cruciale de l’indépendance de l‘enseignement supérieur et de la recherche, de la garantie des libertés académiques ;
  • EELV exige que le gouvernement prenne ses responsabilités en finançant l’Enseignement Supérieur et la Recherche à la hauteur de ses besoins, à rebours du budget 2023, qui ne fut même pas mis au débat en raison de l’usage du 49.3.